Le Pont du Diable

Modifié le 10/04/2024 par SYLVIE PETIT

De quand date la construction du Pont du Diable ?

Le Ponte del Diavolo (Pont du Diable) est situé à proximité de la ville de Squillace, mais il ne fait pas partie de la ville elle-même, mais d’une commune voisine de Torre Orsaia, à environ 10 kilomètres au sud de Squillace.

Le Ponte del Diavolo est un pont remarquable datant du XIe siècle, construit pendant la période normande. Il a été conçu en arc pour relier les deux rives de la rivière Stilaro, un important point de passage pour les voyageurs et les marchands. À cette époque, la région de Squillace était sous le contrôle des Normands, qui avaient conquis une grande partie du sud de l’Italie. Les constructeurs normands ont utilisé des techniques de construction avancées pour l’époque, notamment l’utilisation d’arches en ogive pour supporter le poids du pont. Grâce à ces techniques, le pont a pu résister à l’épreuve du temps et a été utilisé pendant des siècles comme un important point de passage.

Le Ponte del Diavolo est un témoignage impressionnant de l’ingéniosité et de l’expertise des constructeurs médiévaux. Aujourd’hui, il est considéré comme un important monument historique et attire chaque année de nombreux visiteurs qui souhaitent découvrir l’histoire et la légende de ce pont remarquable. Le pont a subi des dommages au fil des ans en raison de tremblements de terre et d’autres catastrophes naturelles, mais il a été restauré à plusieurs reprises pour maintenir son intégrité structurelle.

Quelle est la légende du Pont du Diable ?

La légende du Ponte del Diavolo (Pont du Diable) est une histoire populaire qui a été transmise de génération en génération dans la région de Squillace.

Il y a bien longtemps, dans la paisible région de Calabre, le village de Squillace et de Soverato étaient séparés par une rivière impétueuse Stilaro.

Les habitants des deux villages désiraient plus que tout construire un pont pour faciliter les échanges et les déplacements entre leurs communautés. Cependant, malgré leurs efforts, chaque tentative de construction échouait à cause de la puissance du courant et au terrain accidenté. Les villageois étaient désespérés, ils ne savaient plus comment faire pour construire ce pont. Alors une idée leur vint, une idée peu habituelle. Ensemble, ils prirent la décision de faire appel aux forces surnaturelles, aux forces du mal, à Satan lui-même pour les aider.

Quand les habitants prennent conscience de leur pacte.

Satan leur apparut sous la forme d’un homme sombre et mystérieux, il proposa son aide en échange d’un prix très élevé : les âmes des villageois. Dans leur ignorance et leur désespoir le pacte fut conclu malgré les avertissements de quelques sages du village. La nuit suivante, le diable commença à travailler. Sous la lueur de la lune, les villageois furent témoins d’un prodige : le pont se construisait à une vitesse vertigineuse. Les pierres se plaçaient d’elles-mêmes, les arches se formaient comme par magie, et en un clin d’œil, le Ponte del Diavolo était terminé.

Cependant, à mesure que le pont prenait forme, les villageois commencèrent à ressentir une lourde angoisse. Ils voyaient des signes étranges : des empreintes de sabots de chèvre gravées sur les pierres, des murmures lugubres dans le vent nocturne, et une aura sinistre entourant le pont nouvellement construit.

Soudain, au moment où le premier rayon du soleil perçait l’horizon, le diable disparut, laissant derrière lui, le Ponte del Diavolo comme témoignage de leur pacte. Horrifiés par ce qu’ils avaient fait, les villageois se repentirent de leur erreur et se mirent à bâtir une petite chapelle dédiée à Saint Roch. Ils espéraient ainsi apaiser les forces du mal et protéger leur communauté des conséquences néfastes de leur accord avec le diable.

Depuis lors, le Ponte del Diavolo est devenu un lieu chargé de mystère et de superstition, rappelant aux habitants de Calabre et aux visiteurs l’importance de rester méfiants face aux promesses trop belles pour être vraies !

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