Les plats calabrais un véritable festival de saveurs !

La gastronomie calabraise est une affaire de famille, où les recettes se transmettent de génération en génération. Chaque plat peut être préparé différemment d’une famille à l’autre, d’un village à l’autre, en fonction de la situation géographique, qu’il s’agisse de la mer ou de la montagne. Dans cet article, je vais vous présenter des plats de mon enfance transmis par ma mère.

Pour vous faire découvrir ce monde où tous les sens sont en éveil, j’ai choisi de vous parler d’une journée phare de mes vacances : le 15 août. Cette journée est très festive en Calabre et c’est l’occasion pour les familles de se réunir lors d’un grand pique-nique à la montagne à la Sila. Chaque famille apporte des plats typiques, créant ainsi un véritable festival de saveurs. Parmi ces délices, des plats emblématiques transmis par ma mère, qui étaient incontournables lors de nos pique-niques du 15 août ont marqué mon enfance comme, la « pasta al forno », qui occupait une place d’honneur, mais aussi les « Scilatelli », les « pipe e patate », « l’agnello al forno », et le « Vrasciole ». Chaque portion de ces plats était une explosion d’arômes, un vrai régal pour nos papilles après une matinée passée sur la route.

Pour préparer ce festin, les femmes se lançaient dans un véritable marathon culinaire. En effet, elles commençaient à cuisiner la veille et se levaient aux aurores le matin même, car nous devions partir très tôt pour éviter les embouteillages. Ce jour-là, la coutume voulait que tout le monde se rende à la Sila pour un grand pique-nique en famille, et nous n’étions pas les seuls à avoir choisi cette destination. Il fallait donc être prêt à affronter la foule et à se réveiller tôt pour profiter pleinement de cette journée.

Ma mère et mes tantes cuisinaient donc pendant des heures, dans la cuisine, où régnait une chaleur torride amplifiée par la températures des feux de la gazinière et du four. Au fur et à mesure de la journée, cette pièce se transformait elle-même en four, car elle devait avoisiner les 50°C. Partir tôt était le mot d’ordre, étant donné que la journée s’annonçait longue et riche en émotions. Après avoir préparé les plats, nous nous rendions à la Sila, où nous retrouvions le reste de la famille. Nous installions nos couvertures et, à notre arrivée, les plats étaient encore tous chauds. Le festin pouvait commencer et nous nous régalions de tous ces plats savoureux, en profitant de la beauté des paysages qui nous entouraient. Cette journée était toujours un moment de convivialité et de partage. C’est donc de tous ces bons plats que je vais vous parler aujourd’hui.